irrigation du colon grenoble

Ne soyons pas langue de bois, une irrigation n’est pas aussi agréable qu’un massage ou une séance de réflexologie plantaire. Cependant ce n’est pas plus désagréable qu’un détartrage de dents chez le dentiste. L’installation pour réaliser une irrigation doit permettre d’introduire de l’eau par voie rectale avec un débit parfaitement contrôlé pour éviter à l’intestin de se spasmer et de refuser l’intrusion de l’eau. La machine doit donc être un générateur de débit variable, beaucoup plus souvent utilisée à très bas débit, environ 5 litres/heures, qu’en mode « karcher ». Ensuite, toujours pour ménager le côlon, l’eau doit être à la température du corps. Il est cependant intéressant de pouvoir moduler cette température, soit en l’augmentant pour favoriser la décontraction du côlon soit en la diminuant pour favoriser sa contraction à des fins d’élimination. La température doit donc être instantanément variable. Les déchets à évacuer sont liquides, solides, mais aussi gazeux. Pour faciliter la bonne évacuation la machine doit être raccordée au tout à l’égout mais aussi permettre une purge des gaz qui sont prisonniers du circuit.

Tous ces paramètres m’amènent à évoquer le simple fait que nous sommes loin de la basique poche à lavement où le débit est fonction du diamètre du tube, la pression est fonction de la hauteur à laquelle la poche est placée, la température est fonction de « l’appréciation du petit doigt sous l’eau du robinet » ! La pratique de l’irrigation du côlon nécessite un local adapté, une machine suffisamment performante pour réaliser l’opération d’irrigation dans les conditions de sécurité (limiteur de pression et installation électrique à très basse tension de sécurité). La formation de la personne qui pratique l’irrigation est également importante, mais plus encore, c’est l’expérience de la pratique qui est indispensable.

Que ce soit bien clair, une séance d’irrigation doit être indolore ! Toute douleur pourrait être interprétée comme une lésion ce qui est à exclure dans tous les cas. Pour autant il ne faut pas confondre la douleur avec la désagréable sensation que procure un intestin plein associé à une envie de déféquer sans pouvoir le faire. C’est au praticien de rassurer et d’apporter au client la conscience des sensations ressenties.

Chaque individu nécessite une attention et un protocole particulier. Il n’existe pas de « massage » standard de l’abdomen, ne serait-ce que parce que la représentation que nous nous faisons ou qui est esquissées dans les livres d’anatomie n’est que théorique. En fait entre les différents problèmes de dilatations, de ptôses, voire d’anomalie comme un méga-dolicho-côlon, le chemin et les pressions à exercer différent d’un individu à l’autre. Il n’existe pas non plus de quantité prédéfinie d’eau admissible dans un intestin. Cela dépend de la longueur (elle aussi variable) et de la quantité de matière présente.

Enfin il n’existe pas de préparation particulière à l’irrigation. Certains s’imaginent que plus l’intestin est vide, plus la séance est efficace. Or c’est souvent le contraire qui se produit, la matière faisant « boule de neige ». Une certaine quantité de matière en mouvement provoque un « effet d’avalanche » entrainant le reste des matières présentes. De plus, pour « vider » l’intestin, des laxatifs sont parfois utilisés, ce qui stresse et irrite le côlon et va à l’opposé de l’effet recherché par l’irrigation, soit le calme et la douceur.

Mis à part certaines contre-indications parfaitement identifiées par les praticiens (et confirmées lors de l’entretien préalable), l’irrigation est accessible à tous et à tous les âges. Une très bonne entente entre le praticien est le client est bien sûr indispensable.

En conclusion,

Le monde moderne, dans sa « plasticité » pour utiliser un mot à la mode, emploie énormément d’énergie à démonter ce qui, pour certains, est une évidence depuis des décennies. Le sens des mots « comment ça va » signifie comment ça va à la selle ! Oui, certains chercheurs et biologistes ont depuis démontré l’étroite corrélation entre le tube digestif ainsi que la flore intestinale ou plutôt le micro-biote (les mots changent eux aussi très souvent) et le Système Immunitaire. Les mots « j’ai une boule au ventre » ne désignent-t-ils pas implicitement une interaction entre l’état d’esprit (mental) et le fonctionnement du tube digestif. La communication dans le sens « cerveau-intestin » n’est plus à démontrer. Mais encore, le sens des mots « je me sens léger » n’induit-il pas une interaction dans l’autre sens c’est-à-dire que le fait d’être léger dans son ventre induirait une certaine idée de bien être ? Serait-ce en rapport avec une certaine quantité de sérotonine libérée dans le sang après être allé aux toilettes ? Je suis prêt à parier que cela sera bientôt démontré. En attendant il me plaît de paraphraser la Haute Autorité de Santé : « ce qui n’est pas validé n’est pas invalidé » !

Notre réflexe du « scientifiquement prouvé » nous amène souvent à réfuter des usages et des notions ancestraux ou venants d’autre courant de pensées. Ainsi la médecine traditionnelle chinoise confère à l’intestin une place bien plus honorable que celle donnée par la médecine occidentale qui le considère souvent comme une vulgaire muqueuse. Grâce à la compréhension de cet organe que nous procurent les découvertes scientifiques, « l’entretien » du côlon précédemment pratiqué comme un simple lavement est aujourd’hui devenue une technique de plus en plus pointue dans son approche et donc son efficacité. Efficacité qui elle n’est plus à prouver. De plus les moyens techniques dont nous disposons nous permettent de sortir de l’âge moyenâgeux de la seringue, de la poire ou de la poche à lavement, associant ainsi confort, sécurité et efficacité.

La paroi du tube digestif sépare de « moi » du « « non moi », l’intérieur de l’extérieur du corps au même titre que la peau. Or nous savons bien que le premier geste d’hygiène consiste à se laver le corps de l’extérieur.

Alors humblement je vous recommande de bien laver régulièrement l’extérieur de votre corps, peau et tube digestif compris puisqu’il fait partie de l’extérieur de notre corps, au moins pour les parties accessibles : bouche et côlon. Quand le dehors est au-dedans.