La littérature concernant l’anatomie et de la physiologie de l’intestin

est incommensurable, notamment sur les mécanismes moteurs et chimiques des différentes phases :

– La phase buccale,la déglutition, la phase intestinale (grêle et côlon) et fécale.

Ainsi il est aisé de trouver des ouvrages sur le fonctionnement et les particularités de :

  • La bouche, je peux vous parler de ses 32 dents et ces trois paires de glandes salivaires. Vous démontrer facilement comment les 1,5 litres de salive quotidienne permettent d’hydrater le bol alimentaire et donc de faciliter les actions enzymatiques ultérieures. Comment la ptyaline salivaire débute la digestion des glucides, même les lipides subissent une première transformation dans la bouche.

Oui je pourrai entrer dans le détail, mais de nombreux médecins et biologistes l’on déjà fait mieux que moi, en attendant que d’autre chercheurs abondent ou contredisent quelques « vérités ». Plus humblement je vous conseillerai à tous de bien mastiquer tout simplement car le premier principe de la digestion consiste à réduire la taille des aliments de manière mécanique et chimique. De plus les informations acquises à ce stade permettent à l’organisme de préparer les enzymes nécessaires à la digestion.

  • L’estomac, ou plutôt une poche ou zone d’excroissance de l’intestin grêle. Il est composé de trois parties : le fundus, le corps ainsi que l’antre qui se termine dans la zone pylorique constituée de fibres lisses ce qui fait du pylore un sphincter anatomique.

Lorsque l’estomac est vide, le pylore est ouvert et il n’y a pas de brassage stomacal. Au fur et à mesure du remplissage, les aliments descendent vers l’antre selon un gradient de densité, puis le pylore se ferme et un brassage dynamique apparait grâce à une hormone la gastrine. L’évacuation du contenu stomacal est contrôlée par le pylore qui ne laisse passer le chyme que lorsque les particules ne dépassent pas 0,5mm. A la fin de la digestion une vidange se fait quel que soit la dimension du contenu de l’estomac laissant le pancréas finir le travail, s’il le peut, réagissant à une autre hormone, la sécrétine.

Oui je pourrai entrer dans le détail, mais de nombreux médecins et biologistes l’on déjà fait mieux que moi, en attendant que d’autres chercheurs abondent ou contredisent quelques « vérités ». Plus humblement je vous conseillerai à tous de manger lentement car les plus gros troubles digestifs sont dus à l’envahissement de l’intestin par trop d’aliments non transformés par l’estomac.

  • L’intestin grêle, merveilleuse « passoire » entre le moi et le non moi, entre le « je » le « nous » et le « ils »… Mais je m’égare, nous ne parlons pas de psychologie mais seulement d’un tube long de 6 à 8 mètres composé de trois parties : le duodénum, le jéjunum et l’iléon. La structure de la muqueuse de l’intestin grêle composée de plis, villosité et microvillosité confère à celui-ci une surface d’échange de l’ordre de deux cents mètres carré ! Seuls le jéjunum et l’iléon qui rejoignent le côlon par l’angle iléo-caecal sont soumis à un péristaltisme permanent. L’intestin grêle est donc bien le principal organe d’absorption de nutriments tout en nous protégeant des bactéries extérieures par les plaques de Payer (follicules lymphatiques) et les cellules de Paneth (sécrétion d’enzymes bactéricides).

La digestion chimique dans l’intestin dépend de ses propres secrétions mais aussi de celles du pancréas, du foie et de la vésicule biliaire (VB). Toutes ces secrétions réagissent principalement à une hormone la CCKPZ. Oui je pourrai aussi entrer dans le détail du fonctionnement des pancréas, foie et VB, mais de nombreux médecins et biologistes l’on déjà fait mieux que moi, en attendant que d’autre chercheurs abondent ou contredisent quelques « vérités ». Plus humblement je vous conseillerai à tous de bien garder à l’esprit qu’une bonne digestion et assimilation n’est pas seulement liée au bon fonctionnement de l’intestin grêle mais aussi de ses « satellites » : le pancréas, le foie et la vésicule biliaire!

  • Le côlon, lieu sale et répugnant en lien à la perversion digne de Sodome et Gomor. Certains prétendent qu’il ne serait pas important car l’on pourrait très bien vivre sans ! Tout comme l’on peut vivre sans mains et visiblement sans tête non plus ! C’est bien sûr sans compter sur sa fonction d’absorption (H2O, Na, Cl) et de sécrétion (K, CO3H, Mucus) ainsi que de lieu de synthèse de la vitamine K et d’autres vitamines du groupe B.

Lieu anaérobique, la digestion chimique est effectuée par des bactéries. Je vous rappelle que dans le côlon proximal (composé par le caecum, le côlon ascendant, l’angle hépatique et la moitié du côlon transverse) se produit la fermentation des 5 à 20% des glucides non absorbés par l’intestin grêle (la cellulose). D’où l’importance de la flore colique qui va simplifier, par fermentation, les sucres grâce aux enzymes lactase et maltase. Une production d’hydrogène est constatée, hydrogène qui va être absorbée par les muqueuses et évacuée par les poumons. Dans le côlon distal (composé par la seconde moitié du transverse, l’angle splénique, le côlon descendant, le sigmoïde et le rectum), les protéines restantes sont dégradées puis évacuées ou absorbées. Dans le second cas les protéines dégradées sont converties par le foie puis éliminées par les reins. C’est un lieu-dit de putréfaction avec production de sulfure d’hydrogène.

La digestion mécanique dans le côlon est orchestrée par 3 types de mouvements :

  • En premier lieu il existe le brassage haustral. L’ haustration, petite zone ovoïde du côlon, est relâchée et se remplies progressivement de matière (le chyme). Lorsqu’elle atteint un certain seuil de remplissage, elle se contracte poussant la matière à l’haustration suivante. C’est ainsi que progressivement le côlon se rempli en respectant la règle du « premier entré, premier sorti »
  • Dans une moindre mesure, il existe des ondes péristaltiques à l’image de celles de l’intestin grêle.
  • Enfin il se produit trois fois par jour des mouvements de masse, sortes d’ondes puissantes naissants dans le côlon transverse et poussant les matières vers le rectum déclenchant ainsi la défécation si ce mouvement de masse est associé à la contraction volontaire des abdominaux et à la stimulation parasympathique.

Oui je pourrai entrer dans le détail, mais de nombreux médecins et biologistes l’on déjà fait mieux que moi, en attendant que d’autres chercheurs abondent ou contredisent quelques « vérités ». Plus humblement je vous conseillerai à tous d’éviter d’inhiber ces mouvements en se retenant sinon il faudra tout simplement attendre le suivant!

Mais plus important encore, qu’adviendrait-il de toute cette « horlogerie » sans le système nerveux autonome ? Le système nerveux entérique (SNE) est la partie du système nerveux autonome (SNA) dédiée au système digestif aussi bien pour l’activité motrice que pour les sécrétions et la vascularisation. Le SNE fonctionne de façon indépendante des autres systèmes même s’il y a une interaction avec les autres systèmes nerveux et avec le système nerveux central via le nerf vague.

Les 200 millions de neurones du SNE se décomposent en neurones sensitifs (qui sont à l’origine des douleurs abdominales pour certains cas de Troubles Fonctionnels de l’Intestin) et en neurones effecteurs. Les neurones effecteurs comportent deux systèmes, le système nerveux sympathique, qui gère les situations d’urgence de l’organisme, et le système nerveux parasympathique, qui optimise les réactions homéostatiques et de récupération de l’organisme.

Oui je pourrai entrer dans le détail, mais de nombreux médecins et biologistes l’explorent à peine et le feront bien mieux que moi donnant une définition pointue de ce qu’est le deuxième cerveau (en fait chronologiquement le premier). Plus humblement je conseillerai à tous d’être attentifs à ce que tout déséquilibre Ortho/Parasympathique est susceptible d’engendrer un dysfonctionnement de la fonction digestive.